À l’occasion des Journées cinématographiques, Sophie Fillières s’entretient avec Dan Sallitt après la projection de son film The Unspeakable Act.
Comme Noémie Lvovsky, Solveig Anspach ou Emilie Deleuze, Sophie Fillières est issue de la première promotion de la Femis, section réalisation (de 1986 à 1990). Dans le cadre de la prestigieuse école, elle tourne plusieurs courts métrages. En 1991, elle signe un court très remarqué, Des filles et des chiens (Prix Jean-Vigo), conversation comico-existentielle entre deux jeunes filles, interprétées par les débutantes Sandrine Kiberlain et Hélène Fillières. Dans les années 90, elle collabore au scénario de films réalisés par la jeune génération du cinéma français (Nord, Oublie-moi, Sombre, Un Homme, un vrai). En 1994, elle passe au long métrage avec Grande petite, sélectionné à Berlin en 1994. Titre énigmatique, situation insolite, personnage central féminin : voilà déjà quelques constantes de l’univers de Sophie Fillières. Par la suite cependant, la dimension comique sera plus marquée. Dans Aïe (2000), elle offre à sa sœur un beau personnage de fille fantasque qui donne du fil à retordre à André Dussollier. En 2005, Emmanuelle Devos campe Fontaine Leglou, l’héroïne borderline de Gentille, le troisième opus de la réalisatrice. Et c’est Chiara Mastroianni qui incarne l’écrivain en mal d’inspiration de Un chat un chat, comédie d’auteur sur le pouvoir du langage. Suivront Arrête ou je continue en 2014 et La Belle et la belle (avec sa fille Agathe Bonitzer) en 2017.
Filmographie :
1991 : Des filles et des chiens (court métrage)
1994 : Grande Petite
2000 : Aïe
2005 : Gentille
2006 : Antoine et Sidonie (court métrage)
2006 : Nathalie Moretti… (court métrage)
2009 : Un chat un chat
2014 : Arrête ou je continue
2017 : La Belle et la Belle