Jeune Public

Jeune Public en Festival ou la programmation du festival adaptée au plus jeune âge.

du mercredi 2 au vendredi 11 février

POUR LES ÉCOLES DE SAINT-DENIS

FRITZI, HISTOIRE D’UNE RÉVOLUTION

Allemagne–Belgique–Luxembourg–République tchèque / 2019 / animation 2D et 3D / 1h26/ VF / DCP à partir de 8 ans

Allemagne de l’Est, 1989. Fritzi et sa meilleure amie Sophie sont deux jeunes filles de 12 ans qui passent leurs derniers jours de vacances dans l’insouciance. Mais Sophie part quinze jours avec sa mère en Hongrie et confie son chien Sputnik à son amie. À la rentrée des classes, Sophie n’est pas là et Fritzi comprend qu’elle a fui le pays avec sa mère.

Un beau film d’animation qui bénéficie d’un dessin parfaitement lisible tout au service du récit – ici le contexte de la chute du mur de Berlin – et qui permet aux plus jeunes de découvrir de façon légère un pan de l’histoire contemporaine. Fritzi va prendre conscience du monde dans lequel elle vit et tenter de faire bouger les interdits à sa manière.

LE VENT DANS LES ROSEAUX

Programme de cinq courts métrages présentés par la Chouette du Cinéma – à partir de 5 ans

Dentelles et dragon d’Anaïs Sorrentino (5’) : une petite fille qui s’ennuie part à la recherche de compagnons de jeu.

La Chasse au dragon d’Arnaud Demuynck (6’) : deux jeunes princes partent à la chasse au dragon sans leur sœur, car, disent-ils, « ce n’est pas une affaire de fille ! ». La princesse leur fera une réponse tout enfantine, en douceur, mais imparable !

La Petite Fille et la Nuit de Madina Iskhakova (8’) : une petite fille vit avec trois buffles. Un soir, ils oublient de fermer la fenêtre…

La Licorne de Rémi Durin (13’) : un jour, un roi aperçoit dans la forêt un être extraordinaire, blanc comme la neige et rapide comme le vent.

Le Vent dans les roseaux de Nicolas Liguori et Arnaud Demuynck (26’) : Éliette, une fillette de 8 ans, vit dans un pays où le roi a interdit la musique. Un troubadour venu d’Orient se fait confisquer ses instruments. Éliette et le troubadour se lient d’amitié. Ensemble ils vont amener le peuple à se libérer de la tyrannie.

mardi 1er février L’Écran Saint-Denis de 10:00 à 16:00

JOURNÉE SPÉCIALE COLLÈGES EN IMMERSION DE FESTIVAL EN COLLABORATION AVEC CINÉMAS 93

Journée conçue et animée par Laurent Aknin, critique et historien de cinéma.

10:15 – Résiste, prouve que tu existes !

Ciné-conférence

L’oppression, qu’elle soit morale, politique, idéologique, génère immanquablement une résistance. Celle-ci produit alors un récit, une histoire, qui est le point de départ de toute trame narrative, en particulier au cinéma. Le sujet est d’autant plus fort s’il concerne les enfants, au prix parfois d’une émotion facile et mélodramatique. Mais le cinéma révèle alors sa puissance quand il fait d’un jeune non pas l’objet, mais le sujet même du récit, autrement dit quand il adopte le point de vue de l’enfant sur les événements. Le film peut aussi bien alors prendre des allures de tragédie, de comédie, ou de fable. Ce sera le thème de cette ciné-conférence à travers des extraits de films d’origines (Japon, Europe, États-Unis) et d’époques variées. La journée sera complétée par la projection d’un long métrage illustrant cette même thématique.

L.A.

14:00 – ENFANCE CLANDESTINE

Argentine–Espagne–Brésil / 2011 / couleur / 1h50 / VOSTF / DCP avec Ernesto Alterio, Natalia, Oreiro, Cesar Troncoso

Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs en 2012, il s’agit du premier long métrage de Benjamín Ávila, fondé sur sa propre vie. En 1979, Juan, 12 ans, revient avec sa famille à Buenos Aires, sous une fausse identité, après des années d’exil. Ses parents sont membres d’une organisation clandestine qui lutte contre la junte militaire alors au pouvoir et qui les traque sans relâche. Juan est contraint de dissimuler jusqu’à son propre nom et d’être toujours en alerte : le moindre écart peut être fatal pour toute la famille.

mardi 1er février – L’Écran Saint-Denis de 12:30 à 13:30

PARTENARIAT PARIS 8 – LICENCE 3 ARTS PLASTIQUES DANS LE CADRE DU COURS
« EXPÉRIMENTATION ARTISTIQUE : ÉPROUVER LA RECHERCHE »

Lutte Jeunesse

France / 2017 / 58m.

Images du casting pour le rôle principal du long métrage de Thierry de Peretti, Une vie violente. Des jeunes hommes corses témoignent face caméra du rapport qu’ils entretiennent avec leur île. À travers les mots, se dessine le portrait kaléidoscopique d’une génération, entre tentation du nationalisme et rêves d’un nouveau départ, ailleurs.

jeudi 3 février – L’Écran Saint-Denis    de 10:30 à 16:00

JOURNÉE SPÉCIALE COLLÈGES EN IMMERSION DE FESTIVAL EN COLLABORATION AVEC CINÉMAS 93

Journée conçue et animée par Laurent Aknin, critique et historien de cinéma.

10:30 – Résiste, prouve que tu existes !

Ciné-conférence

L’oppression, qu’elle soit morale, politique, idéologique, génère immanquablement une résistance. Celle-ci produit alors un récit, une histoire, qui est le point de départ de toute trame narrative, en particulier au cinéma. Le sujet est d’autant plus fort s’il concerne les enfants, au prix parfois d’une émotion facile et mélodramatique. Mais le cinéma révèle alors sa puissance quand il fait d’un jeune non pas l’objet, mais le sujet même du récit, autrement dit quand il adopte le point de vue de l’enfant sur les événements. Le film peut aussi bien alors prendre des allures de tragédie, de comédie, ou de fable. Ce sera le thème de cette ciné-conférence à travers des extraits de films d’origines (Japon, Europe, États-Unis) et d’époques variées. La journée sera complétée par la projection d’un long métrage illustrant cette même thématique.

L.A.

13:30 – My Favorite War

Lettonie–Norvège / 2020 / 1h22 / VO

Afin de nous raconter sa propre histoire, la réalisatrice utilise le procédé du film d’animation en papier découpé, qu’elle mêle à des passages en prises de vues réelles. Elle nous raconte son enfance en Lettonie, en pleine guerre froide, sous un puissant régime autoritaire. D’abord fervente communiste, elle aiguise tant bien que mal son esprit critique face à l’endoctrinement national. Mais c’est l’adolescence qui lui permet enfin de conquérir une véritable liberté de pensée ! Ce film a été présenté à Annecy, ainsi qu’à Cannes dans la section Écrans Juniors. Magnifique et bouleversant.

vendredi 4 février – L’Écran Saint-Denis de 09:30 à 12:30

PARCOURS « QUESTIONS DE CINÉMA » EN PARTENARIAT AVEC L’ACRIF

Matinée animée par Stratis Vouyoukas, historien du cinéma, réalisateur et journaliste

09:30 – Le western au féminin

Ciné-conférence

Conçu par l’ACRIF dans le cadre du dispositif LAAC 2021-2022, ce parcours interroge la présence des femmes dans ce genre très codifié qu’est le western. Genre essentiellement américain, le western raconte toujours l’histoire des origines et reprend à son compte tous les fantasmes qui y sont liés. Les héros sont des figures légendaires, outlaws, indiens, cow-boys, premiers colons, et dans cette profusion de personnages, chacun se heurte à une question morale fondatrice : la loi du plus fort ou celle du plus juste ? Dans ce dilemme, les femmes sont les grandes perdantes, et ont souvent le bon ton de mourir en début de film, permettant ainsi au héros vengeur de donner toute sa mesure. Ainsi, le western au féminin est suffisamment rare et singulier pour que l’on tente, de Johnny Guitare à Quarante tueurs, d’approcher l’image de ces femmes fortes, forcément, puisque héroïnes dans un monde d’hommes virils.

10:30 – Johnny Guitare

États-Unis / 1954 / 1h50 / VOSTF avec Joan Crawford, Sterling Hayden, Mercedes McCambridge

Tenancière d’un saloon, Vienna embauche Johnny Logan comme musicien, un homme qu’elle a connu autrefois. Ils vont être en proie à la haine d’Emma Small, jalouse de Vienna et de sa relation avec le héros local, le « Dancing Kid », qu’elle croit à l’origine de la mort de son frère lors d’une attaque

vendredi 4 février – L’Écran Saint-Denis de 14:00 à 17:00

MASTERCLASSE DE LAURENT CANTET EN PARTENARIAT AVEC L’ACRIF

animée par Quentin Mével, délégué général de l’ACRIF et auteur d’ouvrages sur le cinéma,
et Marilou Duponchel, critique de cinéma aux Inrockuptibles, auteurs de Laurent Cantet, le sens du collectif (2022, Playlist Society)

En 2008, Laurent Cantet reçoit des mains de Sean Penn la Palme d’or à Cannes pour son film Entre les murs, qui suit le quotidien d’une classe de quatrième dans un quartier « difficile ». Le cinéaste y observe les relations au sein d’un groupe et la circulation de la parole, de façon joyeuse et complexe. Les films de Laurent Cantet abordent des questions politiques et sociales brûlantes, lui conférant une place centrale dans le cinéma français. Il filme les acteurs et les actrices ensemble, et élabore ainsi une dialectique extrêmement précise et sensible entre individus et groupe. De Ressources humaines (2000) à Arthur Rambo (2021), il observe la société droit dans les yeux, sans donner de leçon, offrant des clefs pour comprendre le monde moderne dans toute sa complexité.

14:45 – Arthur Rambo – Séance suivie d’une rencontre avec Laurent Cantet

France / 2021 / 1h27 – avec Rabah Naït Oufella, Sofian Khammes, Antoine Reinartz

Qui est Karim D. ? Ce jeune écrivain engagé au succès annoncé ou son alias, Arthur Rambo, qui poste des messages haineux que l’on exhume un jour des réseaux sociaux ?

« Qu’un jeune homme avec qui on pourrait sympathiser soit capable d’écrire de tels messages, ça questionne. Karim est sans cesse en mouvement, et le film s’attache à restituer une géographie parisienne assez précise, avec cette ligne de démarcation du périphérique qui définit une géographie sociale bien connue, avec ces deux mondes qui se côtoient sans se mélanger. Karim, c’est le transfuge, celui qui franchit le périph, passe d’un monde à l’autre, et qui finit par le payer très cher. Pour arriver là où il veut arriver, Karim sait qu’il lui faut “trahir” ses origines et son milieu social. Son succès, il sait qu’il le doit à des compromis avec lesquels il n’est pas à l’aise. »

Laurent Cantet, dossier de presse d’Arthur Rambo, 2021

samedi 5 février – L’Écran Saint-Denis 15:00

Ciné-concert tout public à partir de 7 ans, suivi d’un goûter.

La fée Alice par La Compagnie des Sons

Alice Guy est la première réalisatrice de fictions au monde. En 1896, elle réalise son premier film La fée aux choux. Elle observe ses contemporains, invente des histoires drôles ou dramatiques, des gags et des poursuites, et porte un soin tout particulier à ses mises en scène. Sous le signe du burlesque, ses premiers courts métrages se prêtent particulièrement à un ciné-concert musical et bruitiste à destination d’un jeune public.

lundi 7 février – L’Écran Saint-Denis de 10:00 à 12:30

EN PARTENARIAT AVEC CINÉMAS 93

Matinée conçue et animée par Alexis Hunot, spécialiste en cinéma d’animation, et déclinée dans les autres salles du festival.

10:00 – Animer pour témoigner

Ciné-conférence

Rien ne semble a priori plus éloigné du documentaire que le cinéma d’animation. Le documentaire est censé capter la vie et même se laisser surprendre par ce qu’il filme. Le cinéma d’animation lui, est obligé de tout prévoir avant le tournage effectif et laisser très peu de choses au hasard. Pourtant, depuis Valse avec Bachir d’Ari Folman en 2008, l’idée de documentaire animé prend de plus en plus de place dans le monde du cinéma. Il faut dire que la notion d’objectivité ou « captation du réel » du documentaire est mise à mal depuis un certain temps et l’on sait que dès Nanouk, l’un des premiers documentaires les plus connus, des séquences étaient rejouées lors du tournage. À travers de nombreux exemples, depuis The Sinking of Lusitania de Winsor McCay (1918) jusqu’à aujourd’hui, nous verrons comment le cinéma d’animation s’est emparé du documentaire et comment ce dernier permet au cinéma d’animation, souvent cantonné au domaine de l’imaginaire, de s’emparer du réel. En créant de toutes pièces un univers, l’animation a cette faculté extraordinaire de pallier les images manquantes de l’Histoire ou des histoires particulières. My Favorite War est un bel exemple de ce que le documentaire animé peut apporter au témoignage, qui reste toujours une tentative de restitution du réel.

11:00 – My Favorite War

Lettonie–Norvège / 2020 / 1h22 /VF

Afin de nous raconter sa propre histoire, la réalisatrice utilise le procédé du film d’animation en papier découpé, qu’elle mêle à des passages en prises de vues réelles. Elle nous raconte son enfance en Lettonie, en pleine guerre froide, sous un puissant régime autoritaire. D’abord fervente communiste, elle aiguise tant bien que mal son esprit critique face à l’endoctrinement national. Mais c’est l’adolescence qui lui permet enfin de conquérir une véritable liberté de pensée ! Ce film a été présenté à Annecy, ainsi qu’à Cannes dans la section Écrans Juniors. Magnifique et bouleversant.

mardi 8 février – L’Écran Saint-Denis de 10:00 à 15:00

PARTENARIAT PARIS 8 ET LYCÉE SUGER DE SAINT-DENIS, ENSEIGNEMENTS DE CINÉMA

Journée conçue et animée par Claudine Le Pallec Marand, maîtresse de conférences en cinéma à Paris 8

10:00 – Filmer le politique

Ciné-conférence

« Il y a des films a priori plus “politiques” que d’autres qui tracent l’aspiration, la conquête, l’exercice et les limites des organes de pouvoir. Ces films explicitement politiques représentent les personnes et les lieux de pouvoir des gouvernements ou des forces politiques en place, y compris jusque dans la contestation : les films de politique-fiction qui détournent le sacro-saint “d’après une histoire vraie” comme celui du député étasunien imaginaire de Monsieur Smith au Sénat (Frank Capra, États-Unis, 1939), scénarisé et mis en scène pour provoquer un acte de foi en la démocratie, ensuite les nombreuses fresques historiques retraçant le roman national des États (la Révolution française par exemple), ou encore le vaste continent documentaire avec Comment j’ai appris à surmonter ma peur et à aimer Ariel Sharon (Avi Mograbi, Israël, 1997) ou Iranien (Mehran Tamadon, Iran, 2014), film iranien justement, construit à partir d’entretiens avec quatre mollahs. À partir de ce point de départ sur les sous-genres de ce que serait le cinéma explicitement politique, il s’agit d’interroger la manière de filmer le politique, les institutions et les discours des individus, et de réfléchir à d’autres types de critiques sociales laissées dans l’ombre de ces types de films et qui puissent montrer le fonctionnement de nos sociétés et des communautés qui les composent comme le revendiquent les films aussi récents qu’Un pays qui se tient sage (David Dufresne, France, 2020) et Nous (Alice Diop, France, 2021). Entre filmer le politique et filmer les luttes sociales, la projection de Debout les femmes propose une perspective didactique sur un tel sujet. »

Claudie Le Pallec Marand

13:30 – Debout les femmes

France / 2021 / 1h25

« Mais qui m’a mis cette tête de con ? » Ce n’est pas le grand amour entre le député En Marche ! Bruno Bonnell et l’insoumis François Ruffin. Et pourtant… C’est parti pour le premier « road-movie parlementaire » à la rencontre des femmes qui s’occupent de nos enfants, nos malades, nos personnes âgées. Ensemble, avec ces invisibles du soin et du lien, ils vont traverser confinement et couvre-feu, partager rires et larmes, colère et espoir. Ensemble, ils vont se bagarrer, des plateaux télé à la tribune de l’Hémicycle, pour que ces travailleuses soient enfin reconnues, dans leur statut, dans leurs revenus. Et s’il le faut, ils réinventeront l’Assemblée.