Salvatore Giuliano
Un film de Francesco Rosi
Juillet 1950, dans une petite ville de Sicile. Le corps criblé de balles du plus grand criminel de l’époque, Salvatore Giuliano, 27 ans, est retrouvé dans un fossé. Les habitants et la presse viennent aussitôt s’entasser autour du cadavre de cet homme autant détesté qu’admiré, surnommé « le Robin des Bois sicilien ».
« Mon but n’était pas de me consacrer au personnage de Giuliano, c’était de m’intéresser à la Sicile…, aux valeurs humaines, à la tragédie humaine née des rapports entre Giuliano et les autres Siciliens, entre Giuliano et les carabiniers, entre Giuliano et la vie politique italienne à ce moment-là. Mythifier Giuliano était inévitable, parce que ne pas approfondir le personnage c’était évidemment le mythifier ; c’est logique, après tout Giuliano était un mythe, j’ai tenu à ne pas détruire le mythe. […] Ce qui m’intéressait, c’était de raconter la Sicile, et, en effet, ce qui m’a le plus fait plaisir, c’est que les Siciliens ont reconnu (Sciascia lui-même, pour qui j’ai la plus grande estime), que Giuliano était le premier film vrai sur la Sicile. »
Francesco Rosi, entretien dans Positif no 69, mai 1965