Alain Cavalier est un président usé. À quelques mois de la fin de son mandat, il s’apprête à entamer un dernier combat : l’encadrement des hauts salaires. La réussite passe à ses yeux par la nomination d’un nouveau Premier ministre, Vincent Lindon, un chef d’entreprise qu’il admire. Ce duo est-il vraiment plus improbable que d’autres qui occupèrent le devant de la scène politique en leur temps ?

« La forme du film, son coût, sa matière sont politiques. Au cours de nos centaines de rendez-vous, on parlait de politique concrète, de la police, de l’éducation, mais je ne saurais pas dire à la place de Cavalier si Pater a une ambition politique. Il n’y a qu’Alain qui sait et peut le dire. Je ne me défile pas : je ne peux pas l’inventer à sa place. En revanche, un jour, voilà ce qu’il m’a dit : “Dans la vie, il n’y a que trois choses qui m’intéressent. La religion, et c’est pour ça que j’ai fait Thérèse ; la politique, et j’ai fait Libera Me ; le cinéma, et ce sera Pater.” »

Vincent Lindon, Libération, 22 juin 2011