La Fleur du mal

Un film de Claude Chabrol

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, dans l’atmosphère délétère des règlements de compte liés à la collaboration, une femme est acquittée d’un crime qu’elle aurait peut-être commis. De nos jours, pendant les dernières élections municipales, un tract anonyme adressé à ses descendants vient faire ressurgir ce trouble passé.

« Dans la grande famille bordelaise qui produit le Château Beychevelle, l’un est devenu ministre. Devenir ministre, c’est la conquête de Paris. Les bourgeois travaillent leur anoblissement, ils s’affinent. C’est pour ça que je les admire un peu. Certes, ils me répugnent, parce qu’il y a une fosse d’injustice monstrueuse qu’ils ne cherchent pas du tout à combler, au contraire, mais en même temps ils se battent. C’est ce que j’essaye de montrer avec le personnage de Nathalie Baye : c’est une bagarreuse. “Je vais me battre, mon petit”. Ça, j’aime assez. Si les gens que ces gens-là exploitent voulaient bien ne pas se laisser faire, ça serait intéressant. Hélas, ils se laissent faire. Mais ils sont conditionnés pour. »

Claude Chabrol, entretien avec Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, Les Inrockuptibles, 19 février 2003

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Cinéma L'Ecran| mercredi 2 février 2022 - 16H15

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