Le maire de Lyon, Paul Théraneau, va mal. Il n’a plus une seule idée. Après trente ans de vie politique, il se sent complètement vide. Pour remédier à ce problème, on décide de lui adjoindre une jeune et brillante philosophe, Alice Heimann. Un dialogue se noue, qui rapproche Alice et le maire, et ébranle leurs certitudes.

« Sous ses allures classiques […], Alice et le maire est un film d’une fausse sagesse. Deux adjectifs reviennent de manière récurrente dans le dialogue : “modeste” et “mordant”, et leur accolement définit on ne peut mieux le film. Sa modestie, c’est à l’ère des séries et de la prolifération des personnages et des intrigues, d’oser encore condenser de vastes questions dans un simple duo de fiction et de savoir cerner son échelle de mise en scène. Son mordant, c’est d’oser réclamer un “droit de suite” auprès de certains engagements politiques, tout en donnant les éléments pour le penser. »

Joachim Lepastier, Cahiers du cinéma no 759, octobre 2019